Quand les femmes réclament justice elles-mêmes

Quand les femmes réclament justice elles-mêmes

Face aux faibles condamnations des violences faites aux femmes, la colère gronde… et l’envie de justice radicale surgit.

Chaque jour, des femmes sont victimes de violences. Physiques, psychologiques, sexuelles. Et trop souvent, elles se heurtent à une justice lente, indifférente, et même minimisante. Les condamnations sont faibles, les peines dérisoires, les récidives fréquentes. Et dans ce silence institutionnel, une autre voix s’élève : celle de la colère, celle du ras-le-bol, celle de femmes qui n’en peuvent plus d’attendre que la justice protège.

Pour beaucoup de femmes, porter plainte est déjà un acte de courage. Mais ce courage est souvent suivi d’un parcours douloureux : procédures interminables, manque d’écoute, classements sans suite, peines symboliques. Et face à cela, certaines se sentent abandonnées, livrées à elles-mêmes. Elles rêvent d’une justice plus directe, plus radicale. Une justice qui ferait vraiment peur aux agresseurs.

La tentation de la loi du talion

« Œil pour œil, dent pour dent » revient dans les discours, non pas comme une solution réelle, mais comme un cri de désespoir. Une manière de dire : "Si la justice ne me protège pas, je le ferai moi-même." Ce n’est pas un appel à la violence, mais une alerte, une alarme sociale, une façon de montrer à quel point le système judiciaire est perçu comme défaillant.

La vraie solution : une justice réformée

La vraie solution réside dans une réforme profonde. Dans une justice plus rapide, plus ferme, plus humaine. Dans une société qui croit les femmes, qui les soutient, qui les protège. Dans des lois qui ne laissent plus de place à l’impunité. Et dans une mobilisation collective pour que plus aucune femme ne se sente obligée de faire justice elle-même.

Ce que vivent ces femmes, ce n’est pas de la haine. C’est de la douleur, de la peur, de la frustration. Et cette colère doit être entendue. Elle doit devenir un moteur de transformation. Car une soc