Procrastination : pourquoi notre cerveau nous pousse à tout remettre à plus tard ?

Procrastination : pourquoi notre cerveau nous pousse à tout remettre à plus tard ?

Vous aviez prévu de commencer ce projet aujourd’hui… mais une vidéo, un café, un petit tour sur les réseaux sociaux plus tard, il est déjà 17h. Bienvenue dans le monde fascinant (et frustrant) de la procrastination ! Mais pourquoi notre cerveau semble-t-il si doué pour nous détourner de ce que nous avons à faire ?

Ce n’est pas de la paresse, c’est du court-circuitage mental

Contrairement à ce qu’on pense souvent, la procrastination n’est pas un manque de volonté. C’est un mécanisme de défense du cerveau face à une tâche perçue comme désagréable, stressante ou floue. Il préfère alors nous orienter vers une activité plus gratifiante à court terme.

Citons le rapport à rendre lundi matin : prenons Julie, 34 ans, qui doit rendre un rapport important pour son travail. Elle a tout le week-end devant elle. Samedi matin, elle ouvre son ordinateur… mais se dit qu’un petit café d’abord ne ferait pas de mal. Puis elle range un peu la cuisine. Ensuite, elle se dit qu’elle travaille mieux l’après-midi. L’après-midi venu, elle se sent un peu fatiguée, et décide de commencer « après le dîner ». Dimanche soir, elle panique, culpabilise, et finit par bâcler son travail à minuit.

Ce qui s’est passé dans son cerveau ?

Le rapport = tâche floue, potentiellement stressante. Son cerveau a cherché à éviter l’inconfort → distractions faciles et gratifiantes.
Résultat : soulagement immédiat, mais stress accru à long terme.

Le cerveau, ce roi de l’instant présent

Notre cerveau adore les récompenses immédiates. Quand une tâche semble longue, complexe ou ennuyeuse, il active une forme de fuite : il cherche une activité plus plaisante, qui libère de la dopamine (la fameuse hormone du plaisir). Résultat : on scrolle, on grignote, on « fera ça demain ».

Comment reprendre le contrôle ?

Voici quelques pistes simples et efficaces :

  • Découper la tâche : un petit pas est plus facile à faire qu’un grand saut.
  • Créer un rituel de démarrage : une musique, un lieu, un minuteur.
  • Accepter l’imperfection : mieux vaut fait que parfait.
  • Identifier l’émotion cachée : qu’est-ce que j’essaie d’éviter vraiment ?
  • Se faire accompagner pour aider à clarifier les blocages et à retrouver de l’élan.

La procrastination est un signal, en comprenant ce que notre cerveau essaie de nous dire, on peut transformer l’évitement en action, et avancer avec plus de sérénité.